Patriarche Youssef

Patriarche au Vatican, 19-22 Novembre 2013

22 11 2013



Rencontre du pape François avec les patriarches orientaux, assemblée de la Congrégation pour les Eglises orientales


Gregorios III : « Des entretiens francs et constructif pour le Bien de nos Eglises »



C’est en la fête de la présentation de Notre Dame au temple, ce jeudi 21 novembre 201 », que se sont réunis à Rome les patriarches et les évêques majeurs des Eglises orientales autour du pape François. Cette rencontre s’inscrit dans le sillage de celle qui avait été organisée par Benoit XVI en septembre 2009. Accueillant le Saint Père en mai de la même année en Jordanie, Gregorios III lui avait alors demandé de réunir autour de lui et d’une manière régulière les patriarches orientaux.



La rencontre du 21 novembre, qui a été marquée au sceau de la fraternité ecclésiale, de l’écoute, de la franchise, de la sincérité et de la simplicité, s’est inscrite au cœur des travaux de l’Assemblée générale de la Congrégation des Eglises Orientales qui, elle, se tient du 19 au 22 novembre. Le 24 novembre les patriarches seront autour du Pape François pour la célébration de la clôture de l’année de la Foi en « signe de la volonté de vivre en profonde communion avec le successeur de Pierre la mission confiée par le Concile à leurs Églises : témoigner de la foi avec générosité pour favoriser l’unité des chrétiens, en particulier de ceux d’Orient. »



« Les Eglises orientales catholiques 50 ans après le Concile Vatican II » a été le thème central de l’assemblée de la Congrégation des Eglises orientales. Cinq conférences ont illustré ce thème : le rôle des Chrétiens d’Orient et leur influence sur Vatican II, les questions ecclésiales et œcuméniques, la mission pastorale entre Orient et Occident, la diaspora des Chrétiens d’Orient, l’impact de Vatican II sur les relations entre les Eglises orientales et Rome et sur le quotidien des Eglises Orientales.



Les travaux de l’assemblée ont permis à chacun de s’exprimer en simplicité et en franchise sans « tabou » ou « interdit » ce qui a aboutit à un dialogue constructif abordant les questions essentiels comme : l’autorité patriarcale hors du territoire du Patriarcat, l’autorité des patriarches dans les pays du Golfe, lever l’interdit qui pèse sur les Eglises orientales qui ne peuvent pas nommer hors du territoire patriarcale des prêtres mariés, les relations et la manière de travailler avec la Congrégation des Eglises…



La rencontre avec le pape François a débuté par une prière commune à l’issue de laquelle le Cardinal Lenonardo Sandri s’est adressé au Saint Père qui a salué tous les participants. Le Cardinal Rai, patriarche des Maronites a alors pris la parole pour présenter au Pape les différents documents des assemblées des patriarches orientaux le débat était alors ouvert et chacun a pu s’exprimer en toute simplicité et franchise.



Aucun communiqué n’a été publié à l’issue de cette réunion. Les questions ouvertes et abordées doivent être approfondies et étudiées avant d’être à nouveau soumises au Saint Père. Et alors seulement des décisions pourront être prises.



Ce qui est important dans cette réunion a été justement la qualité du débat et la possibilité donnée à chacun de s’adresser directement au Saint Père en un dialogue franc et constructif. La situation dans les pays arabes a été bien évidemment au cœur de toutes les questions abordées. Tous ont salué avec reconnaissance l’appel du pape François à un jour de jeune et de prière le 7 septembre dernier pour la paix en Syrie et au Moyen-Orient comme ils ont demandé que ces efforts, ces appels à la prière et à la paix soit constants et soient l’objet de toute l’attention de la Congrégation pour les Eglises orientales et du Saint Père.



La paix est la condition première pour la pérennité de la présence chrétienne au Moyen-Orient et la pérennité du rôle des Chrétiens au sein de leurs pays pour le plus grand bien de tous ; pour freiner l’exode des Chrétiens et ses conséquences tragiques ; pour le dialogue islamo-chrétien et le savoir vivre ensemble avec l’Islam ; pour la sauvegarde des libertés.
 Le 21 novembre au soir, et à l’occasion de la fête nationale du Liban, Gregorios III avec le patriarche des Maronites, le cardinal Bechara Rai, le patriarche des Arméniens catholiques, Nerses Bedros, et le patriarche des Syriaques catholiques, Aghanatios Youssef Younan, s’est rendu à l’ambassade du Liban pour célébrer les 70 ans de l’indépendance.