Patriarche Youssef

Conférence d'Antioche

26 6 2014

 

Patriarcat Grec Melkite Catholique

d’Antioche et de tout l’Orient

d’Alexandrie et de Jérusalem

 

Gregorios III : C’est avec fierté et humilité, crainte révérencielle et responsabilité, que je porte cet antique titre apostolique de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient…



 

Sa Béatitude Gregorios III, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem a pris part à la journée d’ouverture du premier Congrès antiochien organisé par le patriarcat d’Antioche des Grecs-orthodoxes sous la présidence du patriarche Jean X, primat de l’Eglise grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient autour du thème « L’Unité antiochienne : Portées et Exigences ».

« C’est avec fierté et humilité, crainte révérencielle et responsabilité, que je porte cet antique titre apostolique de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient… » C’est en ces termes chargés d’émotion que Gregorios III devait entamer son intervention au cours de laquelle il abordera tout ce qui fait que la culture du siège d’Antioche est « une culture multiforme et diverse. D’abord grecque, puis syriaque et arabe elle est en même temps plus que grecque, plus que syriaque, plus qu’arabe, plus que latine et romaine… Le patriarcat d’Antioche est l’unique siège qui ait écrit, successivement, ses prières dans ces trois langues. »

« (…) les Antiochiens ont aimé la civilisation et la culture grecque qu’ils ont assimilés jusqu’à la baptiser et à la christianiser avant de l’arabiser et de l’offrir au monde arabe et musulman faisant d’elle les fondations d’une société pluraliste jetant les bases d’un savoir-vivre ensemble… Du monde arabe la culture grecque a conquis l’Europe »

« Ta naissance ô Christ, notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de la connaissance. En elle les serviteurs des astres, enseignés par l'étoile, apprennent à T'adorer, Toi, Soleil de Justice, et à Te connaître, Orient d'en haut. Seigneur, gloire à Toi ! » Reprenant ce tropaire de la Nativité de Notre Seigneur, Gregorios III, rappellera que si Jésus-Christ est né en Palestine, le christianisme, lui, est né à Antioche et de l’Orient vient la lumière ce que le saint pape Jean-Paul II a magnifiquement résumé dans sa lettre apostolique Orientale Lumen.

« Le patriarcat d’Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l’ouverture aux autres. L’ouverture au monde arabe et musulman. L’ouverture à Constantinople et à l’Occident. Comme il s’est singularisé en sauvegardant l’unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées… »

Gregorios III a souhaité que « ce premier congrès antiochien orthodoxe se transforme dans les années à venir en un congrès antiochien auquel prendront part les membres et le clergé des cinq Eglises relevant du siège d’Antioche réalisant ainsi les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : qu’ils soient un afin que le monde croit ! »